Comment résumer la coolitude dans une photo ? Par exemple avec un type allongé nonchalamment dans un bain sulfureux, l’inévitable cigarette au coin des lèvres, une bouteille de vin rouge sur le bord de la baignoire, le tout accompagné d’un nu féminin de dos. Le photographe de « Life » John Dominis n’a pas seulement approché Steve McQueen lors de son reportage photo en mai et juin 1963. Mais aussi près du réfrigérateur, où il tient dans ses bras une charmante brune en maillot de bain. Ou encore dans le désert californien de Mojave, où McQueen s’est allongé sur la plate-forme de son pick-up pour dormir après un voyage en moto, visiblement après avoir bu quelques bières. La coolitude rencontre la proximité en 81 prises de vue.

Photographies de John Dominis. Avec une préface de Neile McQueen. 128 pages. (Allemand) Schirmer/Mosel.
Décontracté, détendu – et caché pendant cinq décennies
Passer absolument inaperçu – et être malgré tout au cœur de l’action au moment décisif. C’est ce qui caractérise un brillant photographe de reportage. Barry Feinstein était de ceux-là. Quel que soit le nom des personnalités américaines des années 1960, Feinstein les photographiait, les Garland, les Kennedy ou les Dylan. Et en plus, il était très ami avec Steve McQueen. C’est peut-être aussi la raison pour laquelle son plus grand trésor photographique est resté caché pendant cinq décennies et demie. Entre 1960 et 1968, à l’époque où McQueen tournait des films comme « The Thomas Crown Affair » ou « Bullitt », Feinstein était à ses côtés avec son appareil photo. Les images reflètent précisément ce style de vie décontracté et la passion de McQueen pour les voitures et les motos rapides. Heureusement, elles ne sont plus « invisibles ». D’ailleurs, des photos du livre sont également disponibles sur rampstyle#10 « Kühl wie eine Gurke ».

Unseen McQueen. Photographies de Barry Feinstein. 128 pages. 100 photographies en noir et blanc. (Allemand) Reel Art Press
« Honey, j’ai ramené des Old Milwaukee »
Qu’est-ce qui fait d’un homme un homme incroyablement cool ? Barbara McQueen, la dernière femme à avoir côtoyé l’acteur, l’explique ainsi : « Steve McQueen n’était pas le genre d’homme à offrir des fleurs à sa femme. Son genre de bouquet de fleurs était un pack de six bières. Il passait la porte d’entrée et criait : Honey ! Je nous ai apporté des Old Milwaukee ». Elle parle d’avions dans le salon et de motos dans la suite de l’hôtel et de la façon dont McQueen a éteint la lumière d’un voisin célèbre la nuit. Ce n’est pas une biographie, mais un road-movie et une histoire d’amour. Avec des photos privées que Barbara avait gardées sous clé pendant des années.

Mein McQueen. Barbara McQueen über den Mann hinter dem Mythos. (Allemand) Ankerherz Verlag. 192 pages.
La religion sur roues
La marque de fabrique de Steve McQueen? Bien sûr, la cigarette nonchalamment accrochée au coin de la bouche. Mais aussi : ses motos et ses voitures. La Ford Mustang GT Fastback de 1968, qu’il conduisait dans la course-poursuite de sept minutes de « Bullitt », est légendaire. Mais aussi la Ferrari 275 Nart Spyder de 1967, la Jaguar XK-SS de 1957 et bien sûr la Porsche 911S de 1969 dans la séquence d’ouverture du film classique « Le Mans ». Matt Stone a fait des recherches et rassemblé des photos de ces véhicules et de nombreux autres. Le résultat final est un portrait de la star hollywoodienne elle-même. Que disait-elle ? « Billy Graham m’a demandé une fois quelle était ma religion, et je lui ai dit : « C’est le désert, l’herbe, le soleil dans le ciel – et mes roues ».

Matt Stone: McQueen`S Machines. The Cars and Bikes of a Hollywood Icon. Motorbooks.
Suite à venir
Pour tous ceux qui ont déjà vu le projet de cœur de McQueen, « Le Mans », 917 fois ou plus sur grand écran ou dans le home cinéma, voici une nouvelle perspective : celle de Sandro Garbo. L’illustrateur et son équipe ont travaillé pendant plus de trois ans sur ce roman graphique qui ne respire pas seulement l’esprit de Steve McQueen, mais qui évoque avec force détails l’atmosphère des années 1970 sur 64 pages. De la haute vitesse pour faire une pause, pour ainsi dire. Commandé par le « roi du cool » lui-même, si l’on en croit l’auteur. Une nuit de 2013, McQueen serait apparu en rêve à Garbo et lui aurait murmuré : « Sandro, si tu ne fais pas un roman graphique sur le film ‘Le Mans’, personne ne le fera jamais ! Tu es le seul à pouvoir relever ce défi, comme je l’ai fait il y a 40 ans ». Il y a certainement de pires rêves. Et le meilleur dans tout ça : ce n’est que le début de trois tomes.
Et Steve McQueen a créé Le Mans. Par Sandro Garbo. 64 pages. En allemand, français ou anglais.

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Classic Cars Graphic Novel – Steve McQueen in Le Mans
Source: https://ramp.space/post/coole-seiten-unsere-top-5-steve-mcqueen-buecher